3 novembre 2021 - ACCOMPAGNER
« ALLER CHERCHER DES FINANCEMENTS »
C’est l’une des missions des CEP Secal : aider les communes à trouver les financements nécessaires à l’accomplissement de leurs projets.
Dans le cadre de la maîtrise de l’énergie, de l’eau et du développement des énergies renouvelables, les CEP prennent contact avec des financeurs auprès desquels ils défendent les projets communaux.
« Avec les communes, explique Céline Latu, conseillère en énergie partagée Secal, nous travaillons sur les dossiers notamment en termes de rédaction, et nous rencontrons les financeurs ». Par leur connaissance des projets mais également les besoins des communes et leurs capacités financières, les CEP sont de véritables partenaires pour trouver les financements. Ainsi, les Conseillers en Énergie Partagés assurent un accompagnement global des projets.
Des recherches tous azimuts
Les CEP travaillent ainsi avec l’Agence Française de Développement (AFD). « Nous sollicitons l’AFD sur certains projets, précise Céline, qu’il s’agisse de la rénovation énergétique des bâtiments ou d’éclairage public, du photovoltaïque… » Ces aides peuvent prendre différentes formes comme le financement d’études de diagnostic énergétique, l’octroi de prêt bonifié ou de prêt à taux Zéro.
L’ACE, l’Agence Calédonienne de l’Énergie, est également un partenaire financier fort qui dédie chaque année des budgets aux communes engagées dans le dispositif CEP. Aider au financement, c’est également saisir les opportunités. Ainsi dans le cadre du plan « France Relance », les CEP ont aidé les communes à répondre à un appel à projets lancé par le Haut-Commissariat au profit des communes. Ils demeurent également vigilants quant à l’implication de l’ADEME dans le soutien financier aux projets relatifs à la gestion des déchets, à la réflexion sur la mobilité… Les communes ont aussi recours à la province Sud très impliquée dans le financement de tout ce qui a trait au photovoltaïque et à la climatisation, et les CEP sont à leurs côtés pour finaliser les dossiers et leur rappeler qu’il est important de travailler sur le confort thermique sans climatisation.
Les contrats de performance énergétique
La recherche de financements va sans doute être une des missions principales des CEP à l’occasion de la 3e année de fonctionnement du dispositif dans le cadre notamment des plans d’actions appelés à être mis en place. « Effectivement, souligne Céline Latu, il a fallu aider les communes à créer leur plan d’actions en rénovation énergétique (bâtiments ou éclairage public), qu’elles doivent intégrer maintenant dans leurs budgets. Cela va donc devenir encore plus important d’aller chercher des financements pour aider les communes à passer à l’action et il en existe, il ne faut surtout pas passer à côté ».
Un nouvel outil, le CPE (Contrat de Performance Energétique) peut aider les communes en ce sens. En effet, ce dispositif existant en métropole depuis des années tend à être élargi à la Nouvelle-Calédonie, et permet de garantir durablement l’amélioration de la performance énergétique en diminuant les consommations d’énergie par rapport à une situation de référence.
En pratique il s’agit d’un contrat passé entre une maîtrise d’ouvrage (privée ou publique qui porte le projet) et des opérateurs spécialisés dans les services énergétiques, les SEE (société de services énergétiques) ou les SOTI (société opératrice de tiers investissement) qui le réalisent. Il a pour but d’améliorer la performance énergétique d’un bâtiment grâce à des investissements dans des travaux, des fournitures ou des services. Il offre notamment aux communes la possibilité d’entamer les travaux sans forcément porter l’investissement, explique Simon Laporte, conseiller en énergie partagé Secal.
Ce contrat est basé sur une situation de référence et définit à l’avance les performances énergétiques à atteindre, avec une garantie de résultat. Si la performance promise n’est pas atteinte alors, la société d’efficacité énergétique est amenée à payer des indemnités. Si au contraire, la performance dépasse l’objectif contractuel, une prime est souvent partagée entre l’opérateur et le maître d’ouvrage (ou tiers-investisseurs).» On peut donc s’attendre lors de cette 3e année d’activité des CEP à un recours de plus en plus fréquent à ces contrats spécifiques.